top of page

20/06/13 Nouvelle action des Porteuses : la marche des esclaves !

La marche des esclaves, action intialement prévue par les Porteuses, consistait à mettre en scène des femmes enchaînées, des esclaves qui louent leur ventre au nom du "droit à l'enfant", devant le mémorial de l'esclavage (Cri) au jardin du Luxembourg et à marcher jusqu'au Panthéon. Notre projet a été mis en échec par la police manifestement bien informée de nos faits et gestes. Solution de repli, les Porteuses se sont retrouvées devant Notre-Dame de Paris pour clamer leur refus de la GPA.
 
Loin de défendre un projet de loi qui n'existe pas, nous prenons au contraire un temps d'avance sur ce prochain débat d'importance capitale qu'est la GPA. Rien ne sert de courir... il faut partir à point.
Avec un objectif commun : la dénonciation de la loi Taubira, dont la logique égalitaire contient en creux tous les dérives éthiques imaginables.

19/06/13 Nécessaire GPA, par Gauthier

     Au risque de répéter encore les arguments qui nous parviennent depuis l’adoption de la loi sur le mariage pour tous, il semble judicieux de dire dans ce premier billet en quoi l’institution de cette loi doit nécessairement conduire à la GPA si nous n’intervenons pas immédiatement dans les débats et sur les consciences.
    Il faut tout d’abord se rappeler que le débat sur la loi dite du « mariage pour tous » a tourné autour d’un axe principal qu’est la compréhension de l’égalité. D’un côté, les partisans d’un égalitarisme total qui viserait, à terme, à nier toute différence sexuée. D’un autre côté, les partisans de la reconnaissance de la différence de chaque personne dans le respect de cette différence. Ce débat du « mariage pour tous » étant clôt en même temps que la loi a été promulguée, il n’est évidemment pas nécessaire de revenir en profondeur sur celui-ci et d’ailleurs, ce n’est nullement notre intention. Cependant, une chose doit être prise en compte et surtout comprise. Cette loi n’autorise pas seulement les couples de même sexe à se marier mais elle autorise aussi ces mêmes couples à adopter, autorisation légale qui n’était pas en vigueur jusqu’alors. C’est un fait et nous en prenons ici acte.


    A présent, poussons l’argument de l’égalité, argument qui forme la clé de voûte de l’argumentaire en faveur du « mariage pour tous » et penchons nous sur les conséquences inéluctables qui vont suivre. Il est évident que cet argumentaire est très fort, extrèmement puissant et, il faut bien le reconnaître, tout à fait valable rationnellement. De plus, cet argument ayant fonctionné, il est fort probable, et même quasiment certain, que les lobbys homosexuels vont continuer à l’utiliser, vont continuer à brandir la bannière de l’égalité.
    Donc, les couples homosexuels ont, en France, le droit d’adopter des enfants. En France, la parentalité et la filiation dans les couples de même sexe est reconnue. Or, ce n’est pas le cas, loin de là, dans la majeure partie des pays du monde et même d’Europe. Je vous invite à consulter l’article mis en ligne sur la page facebook des Porteuses afin de vous en rendre compte par vous-même. L’article porte uniquement sur la législation des différents pays européens, mais est néanmoins très éclairant. Certains pays, ne reconnaissant donc pas ce qui est maintenant reconnu en France, vont donc, au nom de leur propre conception du bien de l’enfant, fermer la possibilité d’adoption aux couples français dans leur totalité ! La Russie l’a d’ors et déjà fait. De plus, contrairement à ce que l’on veut bien nous dire, les orphelinats en France ne regorgent pas de jeunes orphelins attendant d’être adoptés. L’adoption sera donc plus difficile pour les couples, qu’ils soient homosexuels, hétérosexuels, ou même que se soient des femmes célibataires,… Je vous propose de garder ce fait en tête et de le conjuguer avec ce qui va suivre.
    Nous l’avons dit, le principe d’égalité a été, et reste, le fer de lance des lobbys homosexuels. Faisons nôtre leur argumentaire. Certes, l’adoption pour des couples de même sexe est une avancée dans la reconnaissance de l’égalité de ces couples par rapport aux familles dites traditionnelles. Seulement, une différence subsiste. En effet, le patrimoine génétique de l’enfant ne sera pas le même que celui des parents. Il y aura donc, d’un côté, les couples hétérosexuels non-stériles qui pourront avoir une descendance possédant leurs propres gênes et, de l’autre côté, les couples homosexuels qui ne pourront qu’adopter des enfants qui, pour aller vite, ne seront pas vraiment les leurs. Il y aura donc une situation d’inégalité entres les couples hétérosexuels non-stériles et les couples du même sexe. Seulement, il y a une solution, qui existe déjà pour les couples hétérosexuels stériles. La loi de juillet 1994 autorise de fait les couples hétérosexuels stériles mariés, ou fournissant au moins la preuve d’une vie commune remontant à au moins deux ans, la loi donc fournit à ses couples la possibilité de recourir à la procréation médicalement assistée (PMA). Or, maintenant que les couples homosexuels peuvent se marier, rien n’empêche, toujours au nom de l’égalité, de donner le droit aux couples hétérosexuels de recourir à la PMA. Cela était d’ailleurs dans la page 39 du projet présidentiel du parti socialiste. Des débats sont aujourd’hui en cours pour savoir s’il faut, ou non, autoriser la PMA pour les couples de même sexe. Ne nous leurrons pas. Si ce débat refuse l’accès à la PMA pour ses couples au nom, sans doute, de l’apaisement des esprits, ce ne sera, sans aucun doute, qu’un pas en arrière pour mieux bondir. Au nom de l’égalité, une telle chose ne peut, en effet, être pensable. Si le pouvoir en place veut revenir sur la PMA, il faudra qu’il revienne complètement dessus, c’est à dire qu’il abroge aussi la loi de juillet 1994. Comment en effet tenir, dans le même temps, le droit de l’accès à la PMA aux couples hétérosexuels stériles mariés, et l’interdiction légale de cette même loi aux couples homosexuels mariés? Un tel scénario est contre toute logique !!!
    

      Mais, et la GPA me direz-vous ? Et bien, la PMA ne concerne que les femmes. Un homme n’est encore, à notre connaissance, jamais tombé enceinte (ou plutôt enceint). L’accès à la PMA pour les couples homosexuels mariés, ce qui se fera sans aucun doute dans quelque années si ce n’est pas aujourd’hui, cet accès donc va créer une fracture inégalitaire au sein même des couples de même sexe ! Les couples homosexuels hommes seront dans une situation égalitaire moindre que les couples homosexuels femmes. Brandissant donc, une fois de plus, cet étendard de la liberté, les lobbys homosexuels se mettront à militer, et ils le font déjà, pour la GPA qui permettra au spermatozoïde d’un des deux pères de féconder un ovule. Il y aura donc une transmission de gênes d’un parent à l’enfant, ce qu’il n’y a pas dans l’adoption. L’autorisation de la PMA, comme nous le voyons ici, entraînera l’autorisation de la GPA. Et, nous l’avons vu, l’autorisation du mariage pour des couples de même sexe engendrera l’autorisation de la PMA et ce, tôt ou tard.
    Ainsi, voici les conséquences du « mariage pour tous ». Ce sont des conséquences logiques et rationnelles lorsque l’on défend l’égalité en tant que gommage des différences par la loi. C’est logique et c’est pour cela que c’est puissant. Notre rôle est alors de nous dresser contre ces conséquences en montrant les effets néfastes de celles-ci, notamment, pour nous, de la GPA, sur la condition humaine, pour reprendre ce titre d’un ouvrage de Malraux. Les billets suivant s’attacheront à ces conséquences et essaieront de poser une réflexion argumentée sur celles-ci.

  • Facebook Classic
  • Twitter Classic
  • RSS Classic
Nos vidéos
Documentation
bottom of page